Mauvais timing.

"-Tu es la seule fille, à avoir été tout ce que je voulais.

- Les choses ont changées?

- Peut-être pas totalement.. " 

J'ai relu nos conversations, elles me font toujours ce drôle d'effet. J'aurais dû le voir pendant ces vacances, juste passer quelques heures à ses côtés, mais voilà, il est 20h26, on est dimanche, demain c'est la reprise et je les attends encore ces quelques heures. 

Je n'aime pas quand mes articles commence par " Je" . Ça me donne l'impression d'être prétentieuse et de ne penser qu'à moi. Je me plains beaucoup en ce moment, et souvent auprès des mêmes personnes. Si j'étais à leur place je crois que deux ou trois baffes auraient déjà volées.    

Dimanche soir est toujours synonyme de devoirs en catastrophe, comme si j'avais pas eu deux semaines entières pour m'y mettre. J'avais prévu beaucoup choses, et finalement j'en ai fait totalement l'inverse. Mais il parait que c'est ainsi que se déroulent les vraies vacances. La routine reprend demain, et le joyeux bordel qui règne dans ma boite crânienne va se réorganiser au rythme des journées de cours. Je n'aime pas vraiment ça. Je sais que demain je vais recommencer à m'inquiéter pour quelque chose. C'est toujours comme ça. Les cours, les entraînements, les  autres gens ajouteront à chaque fois un nouveau paramètre à prendre en compte. J'ai bien peur de ne plus maîtriser ce qui se trame autour de moi et c'est dans ces moments-là que je dérape, que je mets de côté ce qui est de trop. J'aimerais que rien ne soit de trop, j'aimerai ne pas avoir à choisir. 

Bref, retour à ma philo, la prosopopée ne m'a pas encore livré tout ses secrets.