dimanche 6 mai 2012

Encore un combat perdu.

  
   Je ne voulais plus jamais avoir à sécher de larmes. Tu ne pouvais pas les laisser hein? Il fallait que tu les achèves jusqu'au bout. Il fallait que tu emportes tout sournoisement. Que tu prennes encore une fois tes quartiers en détruisant chaque millimètre sur lequel tu t'étais installé. Le pire avec toi c'est que tu nous obliges à nous habituer à ta présence. Tu es là c'est comme ça. Même si on combat tu reste là. Tu nous as bien eu en te cachant par moment, on en aurait presque oublié de te trouver menaçant. Pourquoi tu frappes comme ça hein? C'est quoi dis-moi? Une punition? Un test? Un simple jeu de hasard? Le jeu tournait autour de tes propres règles et tu vois, plus personne n'avait la force de jouer. Tu aurais dû partir à ce moment-là, où simplement ne jamais être venu. Oh oui ce que j'aurais aimé que tu ne sois jamais venu! Ils auraient pu vivre. Vivre sans plus se retenir. Vivre sans osciller entre petits espoirs et nouvelles inquiétantes. Vivre comme il est normal de le faire. 
       Leurs sourires sont perdus, et avec eux se sont envolés tout ceux des autres. Le plus dur est là je crois. C'est de se dire que même après toi, même alors tu as déjà tout détruit, on continue à avoir mal. Tu continueras à faire des dégâts rien qu'à travers leur absence. Je te hais pour ça. Pour tout le mal que tu as fais et que tu n’arrêteras jamais de faire. Comment peut-on lutter contre ça ? Comment est-ce que je pourrais sécher toutes les larmes que tu fais couler? C'est toujours beaucoup trop injuste. Toujours trop lourd, trop profond comme douleur pour être effacé. J'aurais tout donné pour que rien ne s'effondre. Je donnerai tout pour que tout se reconstruise. 
      Donne-moi au moins des réponses. Dis-moi ce que je peux faire pour qu'elle s'en remette. Je le sens, je ne pourrais pas assister à cette tristesse une troisième fois. Surtout pas venant d'elle. Je l'aime tellement. Mais tu as anéanti son sourire. Rends-lui ce que tu lui as volé. Je ne sais pas si j' arriverai à le faire seule, je ne sais pas si je pourrai être plus forte qu'elle, si je pourrai être forte pour elle. Pourtant c'est ce qu'il faut faire n'est-ce pas? C'est ce qu'une amie comme elle ferait pour moi. Elle ne me laisserait jamais tomber, je le sais. 
Tu fais souffrir ceux que j'ai de plus précieux au monde. Je te déteste. Je déteste le fait qu'on ne puisse plus rien y faire. T'avais pas le droit de faire ça. Pas le droit de nous les enlever. Tu n'es rien d'autre qu'un poison. Je ne veux plus jamais avoir affaire à toi. Je ne veux pas me dire que tout ça est vrai. Je ne veux pas avoir à marcher une nouvelle fois dans l'église en la serrant dans mes bras pour ne pas qu'elle tombe. Je ne veux pas la voir comme ça. Je ne pourrai pas, je n'accepterai pas. Tu n'avais pas le droit de nous forcer à vivre ça.




1 commentaire:

Manon a dit…

J'ignore trop tout ce que ces lignes veulent dire. Par contre la puissance de tes mots m'a brisée le coeur. You know i'll be always there for you, just in case you don't remember it.