lundi 25 février 2013

Pardon pour les lignes qui suivent, elles n'ont pas beaucoup d'intérêt si ce n'est déballer ce dont je n'ai personne à qui parler.

La semaine a été très dure. Je suis fatiguée, vraiment fatiguée. J'ai révisé pendant des heures, pour finalement me ramasser en beauté. Je voulais tellement réussir ce concours. Je voulais me prouver que j'étais capable de le faire. Chaque jour je me rends compte à quel point c'est presque impossible d'y arriver, et chaque jour je découvre une nouvelle dimension du métier qui me donne envie d'entrer en école. Tout avait pourtant bien commencé, je me sentais prête, stressée certes mais prête. Je m'en suis bien sortie dans les matières que je redoutais le plus, j'ai tout fait pour gagner des points.
Mais à ma grande habitude, je me suis faite avoir. J'ai écrit le hors sujet le plus idiot jamais enregistré dans l'histoire du devoir de littérature. Au bout de mes 3h de concentration j'étais fière de moi jusqu'à ce que les filles de ma classe m'expliquent la faute que j'avais faite. En deux secondes je suis passée d'un sentiment de contentement de soi à un gros dégout de ce que mon esprit avait pu produire. Disons-le simplement : je me suis sentie très conne.
Je n'ai pas tout expliqué à mes parents, je leur ai simplement dit que ça n'avait pas marché, et que l'appartement qu'ils m'avaient trouvé ne me servirait pas. Ils ont plutôt bien pris la nouvelle, ils savent que c'est compliqué, et qu'il va falloir dépenser beaucoup de temps et d'argent avant que cela ne fonctionne. Alors ils m'encouragent. Ils me disent qu'ils sont derrière moi et que je ne dois pas me soucier de ce que ça va couter. 
 Le problème avec les gens qui t'encouragent, c'est que tu as toujours peur de les décevoir.

Deux jours après mon escapade à Lyon, j'ai reçu par courrier des résultats que j'attendais depuis décembre. J'ai loupé l'admission à moins d'un point. Cela représente un écart à la fois minuscule en terme de note et énorme en terme de classement. Par conséquent je ne sais toujours pas si je dois considérer cette expérience comme un échec ou une réussite. Sachez tout de même que ma première réaction a été plus que négative. Depuis plusieurs semaines je me pose des questions sur tout ce que les concours impliquent. Il y a les frais d'inscriptions, de déplacement, les conséquences directes sur mon moral et sur mes heures de sommeil. Je me demande à chaque fois si l'orthophonie en vaut la peine. La réponse est oui. J'aime imaginer que plus tard je pourrai peut-être lors d'un premier jour de stage me dire que le chemin que j'ai fait était finalement une belle balade. Je me raccroche à cette image-là parce qu'au fond je sais que la réalité du pourcentage de réussite reste trop décourageante. 

J'ai voulu raconter tout ce que j'avais en tête à mon copain, malheureusement on ne peut pas se voir cette semaine parce qu' il ne va pas très bien. C'est peut-être mieux, car si nous avions passé l'après-midi ensemble, j'aurais probablement pleurer dans ses bras. Oui, j'aurais lâché toute la pression des derniers jours sur ses épaules, en lui disant que je n'avais jamais autant besoin de son aide. 
Lui a besoin de repos et de changement, alors oui, c'est mieux de ne pas l'embêter avec mes histoires.

En parlant de changement, le compte à rebours est lancé avant le déménagement d'une partie de ma famille. Je n'ai toujours pas réussi à m'y faire. Les cartons et les photos du nouvel appartement sont bien là mais dans ma tête il y a comme un vigile qui refuse l'entrée d'une telle idée. Ma marraine me manquera, elle est vraiment très importante pour moi. Elle me connait extrêmement bien, et même si c'est en quelque sorte son égoïsme qui provoque le déménagement, je ne peux pas m'empêcher de l'admirer. Elle a en elle une force étrange qui la motive à chaque instant. Elle bouge tout le temps, et à la voir évoluer ainsi, on a l'impression qu'elle n'a peur de rien et que peu de personnes peuvent l'arrêter. J'espère qu'à son âge j'aurai un petit peu d'elle en moi.

Autrement je commence vraiment à m'inquiéter pour ma soeur, elle n'a pas l'air de très bien s'entendre avec son "cher et tendre" ces derniers temps. Je l'aime plutôt bien son Valentin, il est drôle et du genre honnête. Pourtant je sens bien que quelque chose cloche entre eux. Mais voilà, dans la famille on ne parle pas de couple, même pas entre soeurs. Chacune vit ses épreuves de son côté et aucune n'ose vraiment demander d'aide. Je n'ai pas pleuré devant ma soeur depuis des lustres, et elle ne me laisse que très rarement voir ses propres larmes. Toujours est-il que je m'inquiète, mais je ne lui en parlerai pas. Tout comme je ne dirai rien à mon père sur les choses atroces que fait ma grand-mère depuis des mois. Il a déjà été trop déçu par elle pour que j'en rajoute une couche. Cette femme, je ne suis jamais parvenue à la comprendre. Elle agit comme si son seul but était de tout détruire, elle n'a rien de la mamie gâteau dont on pourrait rêver. Certaines personnes ont des travers que nul ne peut cerner.

Mince, cet article est interminable, il part dans tous les sens. J'aimerais encore parler de Marion, sa petite séance carbo m'a étrangement redonné le sourire. Quand je revois les filles, je me sens un petit peu plus en sécurité qu'ailleurs. J'aime les moments simples qu'on partage. Bientôt, espérons, Berlin nous ouvrira ses portes pendant quelques jours et je ne me vois pas voyager avec quelqu'un d'autres qu'elles. 

Mercredi soir commenceront officiellement mes grandes vacances. Je vais enfin avoir l'occasion de revoir Julie, d'essayer de recoller les morceaux. Je dois passer plus de temps avec le portugais aussi, parce qu' il a été pas mal négligé ces temps-ci. J'irai faire les magasins, et j'emmènerai Jouss' ( roi flan ) au planétarium bien que je repousse cette sortie depuis 1 an. Je vais me remettre au sport, et regarder des films. J'irai faire un tour à la fac pour revoir mon escovienne et ma gerstheimoise préférées. Enfin, je croise les doigts pour que mon copain ait plus de temps pour lui, pour nous, j'ai envie qu'on aille enfin à la piscine, et qu'on aille manger cette glace de l'autre côté du Rhin.
J'ai envie qu'il se sente bien. 

Aucun commentaire: