lundi 20 mai 2013




            C'est drôle de voir combien les gens ont cette habitude idiote de donner du pouvoir aux plus anodins détails du quotidien. Ils leur attribuent arbitrairement une force symbolique censée guérir tous les maux. Chacun alimente ses espoirs futiles de façons différentes. Il y en a qui se disent que l'été viendra faire oublier les déceptions amoureuses à coup de langue par ici et de pénis par là. Puis il y a ceux qui vont mieux avec des tonnes de chantilly et de chocolat. Personnellement je n'ai pas encore trouvé de remède.  Je me suis d'abord dis qu'en dormant je pourrais fuir un peu le problème, mais je ne pouvais pas échapper au réveil. Puis je me suis remise à courir jusqu'à ce que mon coeur se mette à faiblir. Ensuite j'ai accumulé les nuits blanches, certaines en pleurant, d'autres en fêtant. Pour finir rien n'a changé, j'y pense toujours autant. Il faudrait que tout ces gens comprennent comme moi qu'aucune solution n'est la bonne et que même le temps est impuissant. Parce que oui, depuis toujours je déteste entendre des " Tu verras, ça passera ". En quoi les jours pourraient-ils modifier ce qui est arrivé? Le temps n'est rien d'autre qu'une idée abstraite (qui m'a fait planter mon oral) à laquelle ont accorde bien trop d'importance. Regardons la réalité en face, ce n'est pas parce qu'une relation dure, qu'elle est inaltérable. Les mois passés ne comptent pas quand l'autre décide de s'en aller. Non vraiment, le temps n'offre aucune valeur ajoutée, et il ne comble en rien les écorchures.

         Il est lâche de croire que tout s'arrange sans rien n'avoir à faire. Tout comme il est lâche de dire que l'amour s'essouffle sans raison au fil des jours. Je ne peux pas être aussi naïve. Je ne peux pas croire qu'il n'y ait pas d'explication. Je ne peux pas me contenter d'attendre patiemment que la douleur s'envole.

        " C'est un crash, un putain de crash " m'a dit un de mes amis. Alors pas le choix, il faut se relever.




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